Semaine du Cerveau 2018 - Conférence (Sion)

Lundi 12 mars 2018, FRAGILE Valais a assisté à une conférence publique sur l’accident vasculaire cérébral (AVC) dans la capitale valaisanne.

Lundi 12 mars 2018, FRAGILE Valais a assisté à une conférence publique sur l’accident vasculaire cérébral (AVC) dans la capitale valaisanne.


Aula du Collège des Creusets, Sion, 17h30. Victimes d’AVC, proches, professionnels de la santé ou personnes intéressées par la problématique : tous sont venus s’informer sur le sujet. Au total, environ 200 personnes étaient présentes. 

Diagnostic et traitement de l’AVC : "le temps c’est du cerveau"

Organisée en trois parties, la conférence a commencé par l’intervention du Dr Christophe Bonvin de l’Hôpital du Valais. Il s’est concentré sur le diagnostic et le traitement de l’AVC aujourd’hui, en présentant les progrès et les nouveautés de la médecine. « On peut faire mieux que l’aspirine aujourd’hui », a-t-il affirmé. Les traitements en cas d’AVC ischémique, tels que la thrombolyse (dissolution du caillot par médicament) et la thrombectomie mécanique (intervention consistant à retirer le caillot à l’aide de techniques endovasculaires) sont des progrès considérables. Cependant, 80% des gens arrivent trop tard à l’hôpital pour pouvoir bénéficier de ce type de traitement : en cas de symptômes, il faut agir vite et appeler le 144 ! 

Plasticité cérébrale et récupération motrice : le rôle clé de la motivation

Le Dr Joerg Kleeberg de la Clinique Romande de Réadaptation s’est de son côté penché sur la question suivante : peut-on prévoir la récupération après un AVC ? 

Il s’agit de prendre en compte certains facteurs pronostics notamment la sévérité de l’AVC, l’âge, les co-morbidités (présence d’autres troubles) ou encore le volume de la lésion. En effet, plus elle est étendue, plus il y a de destruction. Une fois encore, il faut rappeler que chaque minute compte. Concernant la récupération motrice, l’intervenant a souligné le rôle déterminant de la motivation chez le patient. En phase de réadaptation, il est important de s’entraîner en faisant des gestes orientés vers des buts. Par exemple, essayer de prendre un gobelet avec la main à réentraîner. En clinique, on peut se servir de la réalité virtuelle pour permettre à un patient de marcher dans un environnement plus stimulant qu’un hôpital. 


Réadaptation personnalisée : le futur 

Enfin, le Professeur Friedlhelm Hummel du pôle de recherche de l’EPFL Valais, a présenté plusieurs projets dont l’un a retenu notre attention : le Pac-Man Game. Ce projet en cours de développement présente les mêmes règles que le jeu vidéo Pac-Man et peut se jouer à deux. Le patient pourra ainsi entraîner sa main de façon ludique en jouant à un Pac-Man géant à la maison. Par ailleurs, il a insisté sur l’importance d’orienter les recherches sur la réadaptation vers des traitements de plus en plus personnalisés à l’avenir.