Organisée par le service de neurologie du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), une campagne de prévention a permis de sensibiliser de nombreuses personnes à l’accident vasculaire cérébral (AVC). Durant la journée, le public avait la possibilité de s’informer auprès des différents stands de prévention et de profiter de conseils personnalisés grâce au bus de prévention des Ligues de la santé. Puis, une conférence sur l'AVC suivie d'un apérifif dînatoire a conclu la journée.
Stand de FRAGILE Vaud: un message d’entraide
Dès 10h00, FRAGILE Vaud était présente au CHUV. L’association a eu des échanges de qualité avec les visiteurs. Plusieurs victimes d’AVC et proches de victimes d’AVC ont été soulagés d’apprendre qu’ils pouvaient être entourés par l’association notamment grâce à ses groupes de parole. Beaucoup sont repartis les mains pleines de brochures d’information, lesquelles étaient distribuées sur place.
Conférence publique «AVC: prévenir et agir»
Auditoire César Roux, 18h00. Victimes d’AVC, proches, professionnels de la santé ou personnes intéressées par la problématique: tous sont venus s’informer sur l’AVC, les facteurs de risque et les moyens d’agir. Ci-après, un bref résumé de la conférence qui a remporté un grand succès auprès du public.
«Un AVC, c’est quoi?»
Pr Lorenz Hirt, Centre Cérébrovasculaire, CHUV
Dans la première partie de la conférence, le Pr Lorenz Hirt est notamment revenu sur la définition ainsi que sur les symptômes, causes et traitements de l’AVC. Il s’agit d’un «dysfonctionnement cérébral aigu d’origine vasculaire». En raison d’un problème de circulation du sang, le cerveau perd une partie de ses fonctions. En cas de symptômes (paralysie, troubles de la vue, troubles de la parole), il faut agir vite et appeler immédiatement le 144 car les minutes comptent. «Les neurones et autres cellules cérébrales souffrent mais ne meurent pas immédiatement, il faut donc rétablir rapidement la circulation pour sauver du tissu cérébral» a expliqué le Professeur. Deux types de traitement existent: la thrombolyse (traitement pharmacologique qui vise à dissoudre le caillot de sang) et la thrombectomie (traitement mécanique qui vise à retirer le caillot de sang avec un cathéter).
«Suis-je à risque? Le savoir et le gérer»
Dre Gaia Sirimarco, Centre cérébrovasculaire, CHUV
Dans la seconde partie de la conférence, la Dre Gaia Sirimarco s’est concentrée sur les facteurs de risque et sur la prévention. En effet, certains facteurs augmentent le risque de faire un AVC. Parmi eux: l’hypertension artérielle, le diabète, le cholestérol, les apnées du sommeil, le tabagisme, la sédentarité, le surpoids et l’alcool. Il existe des outils d’estimation du risque individuel par exemple l’application gratuite «Stroke Riskometer» à télécharger sur votre Smarphone ou votre tablette. Chaque année, il est important de faire des check-up médicaux pour dépister ces facteurs de risque et éventuellement les traiter. Or, nous pouvons tous agir sur ces facteurs de risque en commençant par avoir une bonne hygiène de vie. C’est là-dessus que le Dr Mathieu Saubade a insisté en dernière partie de conférence.
«Ces comportements qui peuvent vous changer la vie»
Dr Mathieu Saubade, Policlinique médicale universitaire de Lausanne et Centre de médecine du sport, CHUV
Arrêter de fumer, consommer l’alcool avec modération voire ne plus en consommer du tout, avoir une alimentation équilibrée, dormir 7h00 à 9h00 et bouger au quotidien permet de rester en bonne santé et de diminuer considérablement les risques de faire un AVC! Arrêter de fumer pendant 5 ans, c’est diminuer les risques cardiovasculaires. La consommation d’alcool à faible risque pour la santé correspond à maximum 7 boissons standards par semaine pour les femmes et à 14 pour les hommes avec au moins un jour sans alcool par semaine. Pour adopter une alimentation équilibrée, il faut notamment privilégier le «fait maison», les fruits et les légumes (5 par jour) et les céréales complètes. Il s’agit de diminuer la consommation de viande rouge (max. deux fois par semaine) et de consommer peu de sucre, de sel et de graisses. Enfin, limiter le temps assis (max 45 minutes), saisir toutes les occasions de bouger au quotidien et pratiquer une activité physique régulière est primordial.
La conférence s’est terminée sur un tonnerre d’applaudissements, suivi d’un apéritif dînatoire.
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