En 2023 a eu lieu la première session des personnes handicapées en Suisse. Les parlementaires ont débattu d’une résolution sur le thème de la participation politique et des droits politiques des personnes en situation de handicap en Suisse. A la fin de la session, une résolution a été adoptée par les parlementaires. Parmi leurs revendications figurait la représentation des personnes concernées en politique. En effet, de nombreux obstacles rendent leur élection difficile. Malgré cela, Christian Lohr, Philipp Kutter et Islam Alijaj ont été élus au Parlement.
Il siège au Conseil national depuis décembre 2011. Il est né sans bras et avec des jambes atrophiées. Il se déplace en chaise roulante et écrit avec son pied droit. Le parlementaire est actif dans la promotion du sport et de l'intégration des personnes avec un handicap dans la société. Il dépose régulièrement des motions pour les droits des personnes en situation de handicap et a présidé la première session des personnes handicapées.
Depuis juin 2018, il siège au Conseil national. En février 2023, il a été victime d'un grave accident de ski, qui l’a laissé partiellement tétraplégique. Dans le cadre de la révision partielle de la Loi sur l'égalité pour les personnes handicapées (LHand), il a questionné le Conseil fédéral sur le monitorage régulier des arrêts de transports publics, afin de déterminer lesquels ne sont pas encore adaptés aux personnes en situation de handicap.
Il siège au Conseil national depuis octobre 2023. Il est atteint de paralysie cérébrale, et souffre de ce fait de problèmes d’élocution. Il y a un an, le parlementaire a lancé l’idée de l’initiative pour l’inclusion, qui exige l’égalité de droit et de fait pour les personnes en situation de handicap. Il siège au comité de l’initiative. Il se profile en particulier sur les questions d'égalité des chances pour les personnes en situation de handicap. Dès sa première session parlementaire, il a déposé une motion et posé plusieurs questions au gouvernement sur la Loi sur l’égalité pour les personnes handicapées.
La société voit les personnes en situation de handicap ayant des déficits, ce qui réduit leurs chances d’élection. Les structures politiques ne sont pas entièrement accessibles, qu’il s’agisse des organes fédéraux, cantonaux, communaux, ou des partis politiques. Il peut autant s’agir de l’accès physique aux lieux où il faut se rendre pour exercer un mandat politique que du manque d’assistance et des moyens techniques d’information et de communication. Malgré ces barrières, les trois parlementaires nous montrent qu’il n’est pas impossible de s’impliquer en politique. Nous espérons que leur engagement ouvrira la voie à d’autres parlementaires en situation de handicap.