L’accident vasculaire cérébral – Facteurs de risques

La Journée mondiale de l’AVC aura lieu le 29 octobre 2017. Interview du Dr Vuadens.

La Journée mondiale de l’AVC aura lieu le 29 octobre 2017. Interview du Dr Vuadens.

Lausanne, le 13 octobre 2017 – En Suisse, environ 16 000 personnes sont chaque année victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC), appelé aussi attaque cérébrale. Interview du Docteur Philippe Vuadens, neurologue à la clinique romande de réadaptation de Sion (CRR-Suva).

Docteur Vuadens, l’AVC est la 2e cause mondiale de mortalité et les chiffres augmentent. Pour quelle raison?
Deux raisons principales expliquent ce phénomène. Le vieillissement de la population d’une part. Du côté des jeunes, le taux d’incidence des AVC est élevé en raison de leurs mauvaises habitudes de vie qui représentent des facteurs de risques.

A quels facteurs doit-on être attentif afin de réduire le risque d’AVC
Il faudrait éviter tous les facteurs de risque cardio-vasculaires comme le tabac, le cholestérol, l’hypertension, le diabète, la consommation abusive d’alcool, la consommation de drogues, la surcharge pondérale, l’obésité et l’inactivité. En résumé, la meilleure prévention est d’avoir une vie qui soit la plus saine possible.

En Suisse, quelle population est la plus concernée par l’AVC?
La population âgée de plus de 65 ans est la plus concernée. En revanche, les jeunes le deviennent de plus en plus en raison de leur mauvaise hygiène de vie. Ils développent ainsi un terrain favorable au risque d’AVC.

FRAGILE Suisse propose des groupes de parole aux personnes cérébrolésées et à leurs proches. Quel est votre avis sur cette démarche?
Ces groupes de parole sont utiles pour les personnes concernées par un AVC ainsi que pour leurs proches. Suite à un AVC, les rapports familiaux sont souvent bouleversés et peuvent devenir difficiles. Les familles se sentent souvent démunies hors de l’hôpital. Il est important de pouvoir partager et se sentir compris par d’autres partageant le même type de difficultés. Les participants peuvent s’y ressourcer, trouver et proposer des solutions. L’animation du groupe par un professionnel permet de son côté de détecter les difficultés vécues, les approfondir et proposer une aide concrète. Lorsque tout va mal, la faute est souvent rejetée sur la personne cérébrolésée. Il est essentiel de rappeler que c’est en changeant son comportement qu’on améliore celui des autres.

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