L'accident vasculaire cérébral - Facteurs de risques

La Journée Mondiale de l’AVC aura lieu le 29 octobre 2017. Interview du Dr Frischknecht.

La Journée Mondiale de l’AVC aura lieu le 29 octobre 2017. Interview du Dr Frischknecht.

Lausanne, le 9 octobre 2017 – En Suisse, environ 16 000 personnes sont chaque année victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC), appelé aussi attaque cérébrale. Interview du Docteur Rolf Frischknecht, médecin agréé du CHUV (service de neuropsychologie et de neuro-réhabilitation) et membre du comité de FRAGILE Suisse.

Docteur Frischknecht, en Suisse, quelle population est la plus concernée par l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)?
L’AVC concerne avant tout les personnes âgées puisque 78% surviennent chez des personnes de plus de 65 ans. Au-delà, le risque de subir un AVC double tous les 10 ans. Les jeunes sont aussi concernés, car 22% des AVC se produisent avant l’âge de 65 ans. Même si la Suisse est privilégiée en nombre d’AVC par année et mortalité liée, l’AVC reste la 3ème cause de décès après les maladies cardiovasculaires et le cancer. Sur le plan économique 4 % des dépenses de santé y sont liées.

À quels facteurs doit-on être attentif afin de réduire le risque d’AVC?
Il faut être attentif à sa santé, sa nutrition et son style de vie. L’âge, le sexe et une disposition familiale ne sont pas modifiables. En revanche, l’hypertension artérielle non traitée, certaines arythmies cardiaques, le diabète, la contraception orale, l’excès de cholestérol et de lipides dans le sang, la sédentarité et la surcharge pondérale, la consommation de tabac et d’alcool et l’exposition au stress sont des facteurs de risque accessibles à la prévention. D’autres causes d’AVC requièrent généralement une prévention médicamenteuse ou chirurgicale (anomalies de la coagulation, malformations au niveau de coeur, de l’aorte, des artères cérébrales du réseau capillaire cérébral et des veines cérébrales).

FRAGILE Suisse propose des groupes de parole aux personnes cérébrolésées et à leurs proches. Quel est votre avis sur cette démarche?
Les groupes de parole permettent aux personnes cérébrolésées de réaliser qu’elles ne sont pas seules et de rencontrer d'autres personnes vivant la même situation. Dans le cadre de cette communauté de destin solidaire naît un soutien mutuel et un partage de leurs stratégies pour surmonter les difficultés. Elles peuvent discuter sans souci et librement et n’ont pas besoin de justifier ou d’expliquer longuement la nature de leurs handicaps.

Les groupes de parole des proches permettent à ceux-ci de s’entraider dans les moments difficiles et de partager astuces et stratégies pour soutenir et aider les personnes cérébrolésées. Ils permettent aux proches de mieux cerner les conséquences d’une lésion cérébrale, notamment en cas de changements de personnalité et de comportement. Il n’est pas rare que les échanges au sein du groupe permettent aux animateurs de détecter de potentielles situations problématiques et de les désamorcer avant qu’elles n’empirent.

Communiqué de presse en PDF:

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